Le mercredi 30 novembre 2022, l’Union africaine et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique ont organisé conjointement un atelier consultatif sur la sécurité routière en Afrique, réunissant des experts et des consultants en sécurité routière du monde entier pour partager leur expertise et leurs expériences.
Arrière-plan
L’assemblée générale des Nations unies a adopté la résolution A/RES/74/299 “Améliorer la sécurité routière mondiale” en septembre 2020, puis a proclamé la Décennie d’action pour la sécurité routière 2021-2030. La sécurité routière continue d’être un défi mondial, et même après la première décennie d’action de 2011 à 2020, les chiffres ne sont toujours pas encourageants. Selon le rapport 2018 de l’OMS sur la sécurité routière dans le monde, 1,3 million de personnes meurent chaque année des suites d’accidents de la route et 20 à 50 millions subissent des blessures graves. On estime que le coût des accidents de la route coûte aux pays à revenu faible et intermédiaire (PRITI) environ 3 % de leur PIB (estimé à plus de 100 milliards de dollars par an).
Au niveau continental, la réunion du Comité technique spécialisé de l’Union africaine sur les transports, les infrastructures transcontinentales et interrégionales et l’énergie (STC-TTIIE) du Caire 2019, la CEA (Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique) et la CUA (Commission de l’Union africaine) ont formulé le Orientations stratégiques pour la sécurité routière en Afrique pour les années après 2020. Un projet de plan d’action pour la sécurité routière en Afrique pour la décennie 2021-2030 préparé par la CEA et la CUA en 2019. Ces documents ont été validés par des experts africains lors de la 4ème Conférence africaine sur la sécurité routière. Conférence tenue à Addis-Abeba en décembre 2019.
Prenant note de ces orientations stratégiques pour la décennie 2021-2030, et de la Résolution des Nations Unies A/RES/74/299 “Améliorer la sécurité routière mondiale”, le STC-TTIIE a adopté une version mise à jour des “Orientations stratégiques pour la décennie post-2020”. : Position commune africaine » avec pour objectif de réduire de 50 % le nombre de tués et de blessés sur les routes d’ici 2030 ainsi que de promouvoir la mise en œuvre de l’approche du système sûr dans le programme de sécurité routière en Afrique. Le STC-TTIIE a également demandé à la CUA de finaliser le plan d’action en collaboration avec la CEA, en tenant compte du Plan d’action global pour la deuxième Décennie d’action pour la sécurité routière.
La CEA, en collaboration avec la CUA, a organisé une réunion continentale de trois heures pour vulgariser l’agenda continental sur la sécurité routière et discuter des approches permettant aux pays d’élaborer et de mettre en œuvre des plans d’action nationaux de sécurité routière qui leur permettront d’atteindre l’objectif de réduire les décès sur les routes de 50 % d’ici 2030.
Objectifs
L’atelier consultatif avait 5 objectifs à savoir ;
- Vulgariser les orientations stratégiques de l’Afrique post-2020 pour la sécurité routière et le plan d’action de sécurité routière du continent pour la décennie 2021-2030
- Partager les meilleures pratiques avec les États membres de l’UA pour intégrer les plans d’action mondiaux et continentaux dans leurs cadres nationaux
- Définir les fondamentaux pour améliorer la sécurité routière au niveau national
- Stimuler le débat sur la voie à suivre après l’entrée en vigueur de la Charte africaine de la sécurité routière
- Promouvoir l’Observatoire Africain de la Sécurité Routière (ARSO)
Présence
Les entités suivantes ont été invitées à participer à la réunion
- Responsables des Agences de Sécurité Routière
- Coordonnateurs nationaux des données de l’Observatoire africain de la sécurité routière
- Commission de l’Union africaine (CUA)
- Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA)
- Communautés économiques régionales (CER)
- Programme de politique des transports en Afrique (SSATP)
- Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD)
- Agences spécialisées (WARSO, CLRT, AFRICATIP, ARMFA, AFRICARAP, NCAP, etc.)
- Banque mondiale, Banque africaine de développement (BAD) et Banque islamique de développement (BID )
- Institutions de gestion du corridor ; et
- Autres partenaires africains, le cas échéant