Chaque année, 1,35 million de personnes sont tuées sur les routes dans le monde, a indiqué un rapport de l’organisation mondiale de la santé (OMS), paru la semaine dernière. Alors qu’elle a le réseau routier le moins développé de la planète, l’Afrique est paradoxalement le continent qui enregistre le plus fort taux de mortalité routière annuel.
d’Après l’OMS, le taux moyen de décès par accident de la route est de 27,5 décès pour 100 000 habitants, loin devant les Amériques et l’Europe dont les taux avoisinent les 9 décès pour 100 000 habitants. Ces statistiques représentent un paradoxe alors que le continent africain ne compte que pour une part marginale du parc automobile mondial.
Selon le rapport, ce taux élevé de mortalité routière est principalement dû au mauvais état des infrastructures routières ainsi qu’au manque de services d’urgence dans les pays africains. Touchant surtout les piétons et les cyclistes (44% des personnes tuées), les accidents de la route représenteraient donc la principale cause de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans et chez les enfants de 5 à 14 ans.
Pour améliorer cette situation, l’OMS préconise un encouragement de la volonté politique des Etats et un renforcement de la responsabilité de chaque acteur. Enfin, les experts préconisent une augmentation des efforts visant à faire appliquer les différentes lois adoptées en matière de sécurité routière.
Notons que d’après les auteurs du rapport, les accidents de la route coûteraient à la plupart des pays du monde, environ 3% de leur produit intérieur brut (PIB).