Ces entreprises qui aident leurs salariés à mieux rouler par la formation des conducteurs

Selon une étude de l’assureur MMA, les déplacements professionnels sur la route sont toujours aussi dangereux. Or, certaines entreprises ont décidé de mettre en place des formations pour que leurs employés adoptent une conduite plus vertueuse au volant.
Avec plus de 1000 tués chaque année sur nos routes, le risque routier professionnel reste la première cause de mortalité parmi les accidents du travail.
Pour l’assureur MMA qui lui consacre une nouvelle étude, révélée ce lundi, des efforts importants doivent être menés pour réduire les dangers au volant. Si le conducteur doit apprendre à mieux rouler et à mieux respecter les règles, les entreprises ont également un rôle à jouer. Depuis 2001, elles ont obligation de créer un document d’évaluation des risques et de mettre en place un plan de prévention adapté. Selon l’association la Prévention routière, 50 % d’entre elles ne respectent pas, à ce jour, la loi. D’autres au contraire aident leurs salariés à adopter une conduite plus vertueuse sur la route.

Un prix décerné au meilleur conducteur
Et c’est tout naturellement dans le secteur du transport que l’on compte le plus grand nombre d’entreprises qui ont mis en place un plan de prévention. C’est le cas du transporteur mondial, Cetup, qui depuis des années forment tous ses salariés. «Les nouveaux arrivants sont en priorité pris en charge et régulièrement les autres actifs reçoivent une piqûre de rappel», résume Tanguy de la Rochette, responsable au sein du département développement durable du groupe. Tous les trimestres, d’ailleurs, un prix est décerné au meilleur conducteur: «le pilote au top!» reçoit les félicitations du groupe.
Cette politique a clairement porté ses fruits et constitue un gain réel pour l’entreprise. Moins d’accidents signifie pour l’entreprise une marchandise livrée à l’heure, des véhicules intacts de retour d’une course, et des salariés qui ne s’arrêtent pas en invoquant l’accident du travail. «Il y a quelques années, on comptait un sinistre tous les 376.000 km. Désormais, grâce à notre politique, on en compte un tous les 1.280.000 km», ajoute le responsable.

Capteurs sur le tableau de bord
Mieux encore, pour éviter que les chauffeurs roulent en état de somnolence, les véhicules vont être progressivement équipés de capteurs posés sur le tableau de bord. Ces derniers sont destinés à lire le visage du conducteur et à déceler les signes de fatigue. Des paupières tombantes, une bouche amollie, un signal sonore alertera alors le transporteur qu’il doit faire une pause. «C’est une première et déjà deux de nos véhicules sont équipés de ce nouveau procédé. Nous allons en équiper l’ensemble de notre flotte», signale Tanguy de la Rochette.

Le groupe Véolia a également mis en place un plan de formation à la conduite de ses salariés. «Ces derniers bénéficient d’une formation théorique où les règles du code de la route sont rappelées. Ils peuvent aussi s’entraîner sur des simulateurs», explique Frédéric Goetz, directeur de la prévention santé et sécurité du groupe. Également, des journées sont organisées sur des circuits où le personnel peut tester ses réflexes au volant. «D’une manière générale, nous menons une politique volontaire pour faire baisser les accidents du travail et ces derniers ont chuté en quelques années de 50 %», se félicite le responsable.

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securouteafrica-org