Sous la supervision du Général de Division Mambou Deffo Roland, l’Opération « Contrôle-Surveillance-Répression » des infractions de la circulation routière s’est également déployée sur l’axe Yaoundé- Bafoussam du 12 au 15 Juillet dernier, avec plus de rigueur. C’est en effet au lieu dit Makenene, sur l’axe Yaoundé-Bafoussam que l’Inspecteur Général à la Gendarmerie National, le Général de Division Mambou Deffo Roland et quelques collaborateurs dont le Conseiller Technique N°1 le Colonel Minabou, le Lieutenant-colonel Biwole Brigitte, Chargée d’Etude à la Direction Centrale de la Coordination, ont mis le cap sur ce tronçon de la Route Nationale N°4 réputée par une circulation dense.
Ils ont assisté aux opérations relatives à cette campagne de prévention routière devenue désormais dynamique. Après avoir passé au peigne fin le dispositif utilisé pour la circonstance à savoir, le radar, la station mobile d’éclairage public pour les contrôles de nuit, ils se sont attelé à observer les procédés d’interpellation des véhicules par les éléments commis à cette tâche, non sans s’impliquer eux-mêmes.
Ici, les interpellations portaient essentiellement sur le défaut du port de la ceinture de sécurité, l’excès de vitesse, les dépassements abusifs, la surcharge, l’état des véhicules (pneus usés, manque de clignotants, etc.), manque de boite à pharmacie et autres.
Pour le Général de Division Mambou Deffo Roland, la Gendarmerie Nationale est déterminée à aller au bout de la lutte contre l’insécurité routière car « les usagers de la route sont devenus très malins. Ils ont vu que les postes de contrôle sont fixes, voilà pourquoi la Gendarmerie a aussi changé de stratégie en optant pour le contrôle de mobilité et d’alternance. Il est en effet maintenant question de travailler de jour comme de nuit, tout en étant mobile », affirme-t-il.
Toutefois, malgré l’indiscipline observée au niveau de ces récalcitrants, le Général est néanmoins arrivé au constat selon lequel, de manière générale, cette Opération porte des fruits. Et ce n’est pas le Chef de détachement, le Lieutenant-colonel Biwole qui dira le contraire. Elle note une certaine évolution des mentalités à deux niveaux. D’une part, la pneumatique devient de plus en plus neuve. D’autre part, les vieux véhicules disparaissent progressivement. La principale infraction qui reste toujours à éradiquer demeure l’excès de vitesse car, d’après elle, « il y a un type d’usagers qui veut arriver vite mais, ne songe pas cependant à partir tôt ».
A titre de rappel, en deux jours de contrôle sur cet itinéraire, l’on avait déjà enregistré un peu plus de 200 infractions, pour près de 1.500.000 FCFA d’amendes collectées. Réagissant à ce bilan à mi-parcours, le Lieutenant-colonel féminin a rappelé une fois encore que l’objectif de la Gendarmerie n’est nullement de renflouer les caisses de l’Etat, mais de faire baisser considérablement la courbe des accidents de la route à partir de ces amendes.
L’usager flashé par un radar pour excès de vitesse doit débourser 25.000frs Cfa qui sont ensuite versés au trésor public contre reçu. Pour les amateurs de la grande vitesse, cause principale des hécatombes sur nos routes, il y a de quoi réfléchir par deux fois avant de mettre les gaz sur un tronçon d’environ 300 km où le radar peut vous flasher quatre fois pour un total 100.000 frs Cfa d’amende.
Rendue à sa 22ème phase et avec l’application désormais stricte des dispositions du Code de procédure pénale en ses articles 606 et suivants, l’Opération de « Contrôle- Surveillance-Répression » des infractions de la circulation routière, deuxième génération est diversement appréciée. En effet, si cette opération est contestée par certains usagers de la route, il n’en demeure pas moins vrai que cette action est fortement saluée par les populations qui extériorisent chaque jour leur approbation et expriment le vœu de voir cette opération s’étendre dans la durée pour diminuer considérablement le nombre de tués sur les routes du Cameroun.
